Nicolas Fouquet’s est élu sixième président de la République française. Il est vingt heures, et les télévisions affichent le portrait pixellisé du candidat parvenu à l’Élysée, que les Français viennent d’élire très confortablement. […]
Le résultat est sorti des urnes le 6 mai 2007.
[…] Nous allons parcourir tout au long de ces pages, les cent premiers jours de celui qui prendra vite, sous ma plume, et ma voix, le nom de président de l’arépublique, avec la lettre « p » minuscule et un a- privatif à république, de ma propre autorité et par un néologisme, que les habits verts de l’Académie française me pardonneront, s’ils veulent bien. Il ne s’agit pas des cents jours de BONAPARTE, alias Napoléon numéro un, ni de BONAPARTE-BADINGUET, le numéro trois, l’aiglon n’ayant pas eu le temps de déployer son duvet de plumes, ni de quitter son aire de Schönbrunn en glapissant.
Nous allons dresser méthodiquement, et tout simplement, ce que feu le Président de la République François MITTERRAND qualifiait d’État de grâce; cette période où le candidat devenu l’élu du peuple, doit pénétrer le corps du roi, peut surfer sur une vague de popularité, marcher sur l’eau, sans crainte de se voir accuser de ne pas savoir nager, tourner comme un derviche, s’expérimenter à la transsubstantiation ; tel l’homme aux semelles de vent, être un néphélobate. Certains prétendront même à leur descendance qu’ils l’ont vu voler, une nuit du mois d’août, lors de la nuit des étoiles, par monts et par vaux, dans notre doux pays de France ![…]
[…] Peu importe, ou presque, ce qui se passera à partir du cent unième jour : tout est écrit durant cette période ; l’après n’est qu’une déclinaison des actes établis pendant ce moment où tout est permis. Car le peuple l’a permis. Même une possible guerre dans des territoires extérieurs, au Kosovo ou en Géorgie voire plus loin, plus dangereuse pour permettre une réélection le moment venu, en 2012, et nous l’allons prouver dans cet ouvrage.
C’est ce délai qui servira à mettre en musique l’ipséité Fouquetsienne, la doxa Nicoalesque sans démarche herméneutique de la part de l’auteur de ces lignes.
[…] Nicolas FOUQUET’S. Tel est le nom que j’ai choisi dans cette entreprise, pour le candidat parvenu à l’Élysée, en ce soir du 6 mai 2007.
Le fait d’aller dîner, dès vingt heures trente, au restaurant le Fouquet’s, alors que des milliers de ses thuriféraires l’attendent déjà impatiemment place de la Concorde, pour le célébrer, que ne l’eût-il adoré puisque Rome l’honorait!
Nicolas FOUQUET’S donc, préféra la compagnie de ses amis les gens importants, importants pour lui bien entendu, en se gobergeant dans un restaurant, au demeurant porteur de « ringarditude ».
Dimanche 6 mai 2007