Gestes d'Armorique - Les trois souverains
Un lexique figure en fin de chaque ouvrage. Pour autant, il n’est pas difficile de s’en passer.
Les trois souverains
Les registres de l’abbaye sise en la cité de Dinan indiquent qu’Armel parut dans ce bas monde et fut baptisé et présenté :

Ce jour d’hui, samedi vingt et unième d’augustus mensis, de l’an de grâce mille deux cent soixante-cinq, hodie sanctus Christophorusi, mab de Wrmaëlon, ar gov de son état dont logis et forge, sises en faux bourg de la cité de Dinan, sur les bords de Rentius sont de propriété de Sa Seigneurie Geoffroy, vicomte de Dinan, le dit Wrmaëlon est pried de Koulmez, par-devant

Bodvaël, abbé du Saint-Sauveur.

sous la haute autorité de monseigneur Aubert,

évêque en la cité de Macloviensemii.

Ont signé deux témoins

Ael dit le Beschecleu

Warog, païsant

Voilà donc Armel jeté dans la vie, paotr d’ar gov, œuvrageant en araires, faux, faucilles gouvets, alemeles, hansacs et martels, hors les murs de Dinan, mais vite protégé des vicissitudes par des remparts aussi épais que misère bretonne par temps de mal heur.

***
[…] […}Un matin, à l’anjorner, je décidais de chevaucher seul sur un palefroi, car mon écuyer dormait tout son saoul, et je n’avais point désiré le rendre à mon service ; je n’étais point habitué encore à avoir écuyer. J’avais, à s’t’eure, parcouru deux lieues à force forcée, et je décidais de rendre son pas à ma monture en cheminant à pied à son côté. Au détour de mon adrece, j’aperçus un homme dont palefroi broutait à quelques pas, l’homme adossé à un arbre, semblait chanter le latin aux oiseaux. Il se tourna en direction du bruit de sabots que faisait mon palefroi […}

Le suite dans les ouvrages à feuilleter– Eh bien, messire Armel ! Foutredieu si je pensais à vous voir de mes yeux depuis Vézelay ! Mille Sarrazins seraient embrochés de votre épée que je ne serai pas plus en deportement de vous revoir !

Richard s’était dressé d’un bond et m’avait soulevé comme fétu pour me brasser, sans faire de manières. Me reposant, il poursuivit.

– Buvons deux ou trois bechis de ce vin de mon cousin Tancrède. Il est de bonne bouche et c’est lui qui régale !

– Sire Richard, dis-je, que Dieu vous garde en Son bon jour ! C’est honneur pour moi de vous rendre enfin mille mercis pour les présents, écuyer et palefroi que vous m’avez fait porter.

– Foutrediable, brisons là !

Le suite dans les pages à feuilleter

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